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Soshin o wasureru bekarazu"Dans votre pratique, n'oubliez jamais l'esprit et l'humilité du débutant. Proverbe japonais |
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Les kihon sont des séries de
mouvements répétés seul. Le senseï montre un mouvement précis et le fait
répéter d'un bout à l'autre du tatami. Ces techniques sont des attaques
aussi bien que des blocages avec contre-attaques. C'est l'occasion pour les
débutants d'apprendre les techniques de base, et pour les initiés
d'améliorer leur aptitude à exécuter correctement et avec force la
technique. Cette étape de l'entraînement prépare en fait la suivante, le
kumité.
Si l'on veut pratiquer un déplacement rapide sans temps d'appel en avançant ou en reculant, il faut que tout passe par le ventre. G.Funakoshi L'apprentissage, le perfectionnement et les enchaînements Tous les mouvements de base se pratiquent en kihon, on y distingue trois formes utilisables à tous les niveaux; l'apprentissage, le perfectionnement et les enchaînements. À la première étape de l'apprentissage, que ce soit pour les coups de poings, les coups de pied, les blocages et même certaines esquives (tai sabaki), chacun d'eux peut être pratiqué comme technique isolée aussi bien qu'en enchaînements, d'abord en statique, puis sur un pas, et ensuite en variant le déplacement , la direction et la position. Le perfectionnement a pour objectif l'amélioration du geste, sa fluidité, la vitesse, la puissance, le kimé. Après l'échauffement qui commence le cours, c'est généralement avec le kihon et des kata que le cours se poursuivra. Le kihon doit être pratiqué sans relâche, car le karaté est comme l'eau chaude qui se refroidit si on ne lui apporte pas une chaleur constante. Funakoshi affirmait, vers la fin de sa vie, qu'il ne faisait que commencer à maîtriser le coup de poing de base! Venant d'un maître d'une telle envergure, cette affirmation porte à réfléchir sur notre conception de la maîtrise d'une technique.La veille de sa mort, il dit à un de se élèves;" C’est étrange, ce matin je sens réellement Tsuki (le poing). Un poing, une vie... ! ". Le travail des enchaînements débute par l'application du principe de base; blocage, contre-attaque. Il continue avec des combinaisons plus complexes, avec des déplacements variés. Il se spécialise aussi sur le système offensif; enchaînements d'attaque et de déplacements visant à déborder l'adversaire. L'entraînement personnel au makiwara En 1609, l'archipel d'Okinawa est envahi par les Japonnais. En réponse à cette invasion, le To-De est developpé dans un but unique de combat face à des Samouraïs protégés par des armures et armés de sabres. Le renforcement au makiwara est nécessaire face à ces soldats en armures et le secret des techniques aussi... .Un makiwara est un planche en bois recouverte le plus souvent d'un bloc de mousse ou de paille utilisé pour le travail de la frappe contre une obstacle. L'entraînement au makiwara était employé par certains dans le passé pour conditionner simplement les mains et la peau à frapper répétitivement. Il est maintenant surtout utilisé pour s'habituer de frapper réellement une cible dure avec la bonne technique, une bonne rotation des hanches...etc. L' entraînement au makiwara doit être commencée lentement et doucement afin d'éviter les blessures. L'entraînement au sac
Comme avec l'entraînement au makiwara, le sac est utile pour apprendre à frapper correctement. L'erreur la plus commune faite dans l'entraînement au sac est d'essayer de frapper trop fort trop tôt. Ceci a souvent comme conséquence des blessures aux articulations, à la peau et conduit l'exécution d'une mauvaise technique car on a peur de se faire mal. Le karatéka doit commencer à pratiquer en contrôlant ses coups. La technique doit être faite lentement et la surface même du sac ne doit être atteinte qu'à la pleine extension de la technique, en kimé sun-domé, c'est à dire d'une façon contrôlée et avec un maximum de force.. Quand l'élève s'est habitué, il peut se rapprocher légèrement pour que l'impact se produise juste avant la pleine extension. À ce stade, on ne doit pas essayer de développer la puissance contre le sac, mais plutot travailler la forme de la technique. On peut travailler de la sorte jusqu'à ce que l'on effectue un technique correcte et puissante depuis n'importe quelle distance. Le Shotokan, les positions les plus longues
Mentionnons que les positions originelles du To-de était beaucoup plus hautes et naturelles que celles du Shotokan contemporain, tout comme celles des styles du Sud de la Chine qui ont influencé la naissance de l'Okinawa-te. C'est Yoshitaka Funakoshi, son troisième fils, qui a "exagéré" les positions, les abaissant au maximum, les allongeant jusqu'aux positions qui caractérisent le Shotokan d'aujourd'hui. Le centre de gravité descend, accroissant ainsi équilibre et force statique; l'allonge de l'attaque (ou du retrait) augmente; les muscles travaillent davantage en position basse, ce qui forme des karatékas capable de bondir à l'assaut une fois revenus dans une position plus naturelle, comme le fudo-dachi. Les principales positions
Le karaté comporte une vingtaine de positions conventionnelles que l'on classe en trois catégories; les positions préliminaires d'attente ou de cérémonial, les positions intermédiaires qui sont des points de passages dans l'enchaînement d'actions,et les positions de combat, qui offrent des conditions de stabilité et de mobilité adaptées aux différentes séquences d'attaque et de défense en combat. Heisoku-dachi :
position d'attente, pieds joints (collés).
Les déplacements Yumi ashi: Avancer d'un pas Hiki ashi: Reculer d'un pas Yori ashi: Pas glissé Tsugi ashi: Pas chassé Okuri ashi: Double pas Mawari ashi: Déplacement tournant autour du pied avant Ushiro mawari ashi: Déplacement tournant autour du pied arrière
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